La viande dans le couple : à la recherche de l'équilibre ...
Quand le (presque) carnivore et la presque végétarienne forment un couple ...
Aujourd'hui, c'est une discussion avec mon copain qui me donne envie de m'exprimer au sujet du "manger ensemble".
Mon copain disait que ça le "démoralisait" que je ne sois pas une grosse mangeuse de viande comme lui. Que je n'en sois pas spécialement adepte, ou alors seulement de temps en temps, et en bien moins grandes quantités que lui.
La principale raison invoquée était "la convivialité" : "cela nuit à la convivialité" ...
Et poursuivant qu'avec tel copain, ils partageaient ça, ils l'avaient en commun.
Concluant : "On ne partagera pas ça tous les deux ..."
On se serait crû au bord du désastre ...
Mon copain précisant tout de même qu'il ne m'en voulait pas, ne me le reprochait pas ... mais bon, il était manifestement très déçu.
Que voulez-vous, moi aussi j'aurais trouvé pratique qu'il partage mes goûts et mes points de vue sur l'alimentation. Qu'il préfère les légumes et féculents à la viande ... Mais est-ce réellement le plus important ?
Partant du fait que je ne suis pas une végétarienne pure et dure, que j'apprécie une bonne viande de temps en temps ... Et que lui, de son côté, n'est pas totalement buté ... Je pense qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, et même de quoi s'entendre !
Partager un repas, c'est partager plus qu'un morceau de viande ...
À la question de la convivialité, j'oppose que ce n'est pas le problème : être bien ensemble, profiter de la présence des uns et des autres autour d'un repas ne se limite pas uniquement à ce que l'on a dans l'assiette, à notre façon de manger. Comme évoqué précédemment, on se nourrit aussi de discussions, de regards, de sourires, d'une ambiance ...
Je précise également qu'on ne mange pas pour faire plaisir. Je ne vois pas où serait la convivialité, si je me forçais à finir le plat carné ou à en reprendre. Cela ferait peut-être plaisir à celui qui est en face, mais pas à moi. On ne serait donc pas dans le plaisir partagé.
Et puis je ne suis pas anti-viande ! On m'en propose, je goûte ! Et j'ai même plaisir à goûter, que demande le peuple (ou le peuplier, bien ancré dans son sol et ses convictions) ?
Donc si je goûte, si j'en mange un peu, où est le problème ? Apparemment, le problème est dans le "un peu" : si on aime, c'est forcément dans de grandes quantités ? Le problème serait aussi dans le plaisir pris : si je ne fais que goûter et sans avoir les yeux qui pétillent d'impatience, ce n'est pas comme si j'avais une passion carnassière et l'envie d'engloutir un bon gigot !
À la question du partage, du "on ne partagera pas ça" ... Je réfute !
Bien sûr que si on partagera. Partager, est-ce uniquement de grandes quantités ?
Si je goûte un peu d'une viande qu'il aura préparée, n'est-ce pas du partage ? Partager un moment, partager un morceau ...
Et le plaisir d'être ensemble ? Le plaisir de partager un repas à la même table. Serait-il gâché, ou annulé, parce que je ne mangerais pas exactement comme lui, autant, et avec le même plaisir ?
Sans oublier que dans l'expression "partager un repas", il y a repas : aux dernières nouvelles, un repas ne se limite pas à une viande. On peut partager l'accompagnement aussi (que je pourrais préparer : l'un qui cuisine la viande, l'autre les légumes, n'est-ce pas un partage équilibré ?), le fromage, le dessert, la boisson ... Et partager le plaisir d'être ensemble, j'insiste. Le repas, ce n'est pas seulement manger. Ni manger exactement la même chose. D'autant que l'on n'est pas dans un cas extrême du type "je fais régime et mange ma soupe lyophilisée pendant que tu fais ripaille" !
Equilibrés, complémentaires ...
Je trouve que la situation est assez équilibrée finalement : on se complète, et dans la façon d'aborder le repas aussi, cela a son importance ! Complémentaires. On s'équilibre, on se complète ... Y a-t-il vraiment de quoi s'inquiéter ? ;-)
Aujourd'hui, c'est une discussion avec mon copain qui me donne envie de m'exprimer au sujet du "manger ensemble".
Mon copain disait que ça le "démoralisait" que je ne sois pas une grosse mangeuse de viande comme lui. Que je n'en sois pas spécialement adepte, ou alors seulement de temps en temps, et en bien moins grandes quantités que lui.
La principale raison invoquée était "la convivialité" : "cela nuit à la convivialité" ...
Et poursuivant qu'avec tel copain, ils partageaient ça, ils l'avaient en commun.
Concluant : "On ne partagera pas ça tous les deux ..."
On se serait crû au bord du désastre ...
Mon copain précisant tout de même qu'il ne m'en voulait pas, ne me le reprochait pas ... mais bon, il était manifestement très déçu.
Que voulez-vous, moi aussi j'aurais trouvé pratique qu'il partage mes goûts et mes points de vue sur l'alimentation. Qu'il préfère les légumes et féculents à la viande ... Mais est-ce réellement le plus important ?
Partant du fait que je ne suis pas une végétarienne pure et dure, que j'apprécie une bonne viande de temps en temps ... Et que lui, de son côté, n'est pas totalement buté ... Je pense qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, et même de quoi s'entendre !
Partager un repas, c'est partager plus qu'un morceau de viande ...
À la question de la convivialité, j'oppose que ce n'est pas le problème : être bien ensemble, profiter de la présence des uns et des autres autour d'un repas ne se limite pas uniquement à ce que l'on a dans l'assiette, à notre façon de manger. Comme évoqué précédemment, on se nourrit aussi de discussions, de regards, de sourires, d'une ambiance ...
Je précise également qu'on ne mange pas pour faire plaisir. Je ne vois pas où serait la convivialité, si je me forçais à finir le plat carné ou à en reprendre. Cela ferait peut-être plaisir à celui qui est en face, mais pas à moi. On ne serait donc pas dans le plaisir partagé.
Et puis je ne suis pas anti-viande ! On m'en propose, je goûte ! Et j'ai même plaisir à goûter, que demande le peuple (ou le peuplier, bien ancré dans son sol et ses convictions) ?
Donc si je goûte, si j'en mange un peu, où est le problème ? Apparemment, le problème est dans le "un peu" : si on aime, c'est forcément dans de grandes quantités ? Le problème serait aussi dans le plaisir pris : si je ne fais que goûter et sans avoir les yeux qui pétillent d'impatience, ce n'est pas comme si j'avais une passion carnassière et l'envie d'engloutir un bon gigot !
À la question du partage, du "on ne partagera pas ça" ... Je réfute !
Bien sûr que si on partagera. Partager, est-ce uniquement de grandes quantités ?
Si je goûte un peu d'une viande qu'il aura préparée, n'est-ce pas du partage ? Partager un moment, partager un morceau ...
Et le plaisir d'être ensemble ? Le plaisir de partager un repas à la même table. Serait-il gâché, ou annulé, parce que je ne mangerais pas exactement comme lui, autant, et avec le même plaisir ?
Sans oublier que dans l'expression "partager un repas", il y a repas : aux dernières nouvelles, un repas ne se limite pas à une viande. On peut partager l'accompagnement aussi (que je pourrais préparer : l'un qui cuisine la viande, l'autre les légumes, n'est-ce pas un partage équilibré ?), le fromage, le dessert, la boisson ... Et partager le plaisir d'être ensemble, j'insiste. Le repas, ce n'est pas seulement manger. Ni manger exactement la même chose. D'autant que l'on n'est pas dans un cas extrême du type "je fais régime et mange ma soupe lyophilisée pendant que tu fais ripaille" !
Equilibrés, complémentaires ...
Je trouve que la situation est assez équilibrée finalement : on se complète, et dans la façon d'aborder le repas aussi, cela a son importance ! Complémentaires. On s'équilibre, on se complète ... Y a-t-il vraiment de quoi s'inquiéter ? ;-)
Photo : Aleksandra Karius (taille 40/42)