Féminisme mal placé ?
Trop c'est trop !
Je sais bien que la chose a déjà fait couler beaucoup d'encre, mais j'ai envie de donner mon avis. Cela m'attirera peut-être les foudres de certaines, mais après tout, chacun son avis !
Donc : j'en ai marre de toutes ces féminisations de noms intempestives !
Je ne sais si c'est à un féminisme exagéré que l'on doit cette tendance, mais je n'en peux plus !
Attention, je ne suis pas contre le féminisme, je serais bien écervelée sinon, de croire que les femmes ont accédé à des droits essentiels (voter, s'exprimer, étudier, aimer qui elles veulent ...) d'un claquement de doigts, et qu'il n'a pas fallu pour ça des combats dont la victoire reste toujours précaire ...
Seulement, si je suis pour le féminisme sur des points fondamentaux, je suis contre le féminisme de principe, où la recherche de l'égalité parfaite entre masculin et féminin devient systématique, et finalement perd beaucoup de sa pertinence ... À ce moment-là, le féminisme frise le ridicule, et dessert largement sa cause (ou du moins, ce que je considère comme sa juste cause).
Ce n'est pas la seule ni la première raison, mais je l'avoue : l'accord des noms m'exaspère pour une raison esthétique. Je trouve très laid, aussi bien visuellement qu'auditivement, ces noms féminisés, ça ne veut plus rien dire, ça encombre la vue et l'ouïe, c'est moche, tout simplement !
Madame la Procureure, vous trouvez ça joli ? Mieux encore : Madame la Substitute de la Procureure !
Mais alors pour moi, le pire de tout tient en deux mots que je vais avoir peine à écrire sans m'écorcher de partout : écrivaine, et auteure ... Arg, je ne sais pas si j'y survivrai ! Certainement que cela me tient particulièrement à coeur en raison de ma passion pour l'écriture. Peu importe, c'est franchement insupportable à mes yeux (et écrivaine, c'est sans doute encore pire, car l'horreur est visuelle et auditive !).
Je me souviens d'un exercice d'orthographe en CM1 : à l'époque, je témoignais déjà d'un goût prononcé pour l'écriture, et avais décrété que je serais écrivain. J'y tenais à ce petit nom plein d'espoirs. il fallait mettre au féminin, "lorsque c'est possible". La maîtresse avait fait exprès de m'interroger pour "écrivain". Je m'étais exclamée d'un air entendu "un écrivain, ça ne s'accorde pas, évidemment !". Pfff, je serais dégoûtée que mes enfants apprennent le contraire !
Non décidément, je refuse de m'y faire. Ce combat pour féminiser les mots est ridicule, parce qu'il ne touche pas à l'essentiel. Certains me diront peut-être que c'est un détail qui a son importance, qui montre que maintenant, les femmes ont leur place à part entière dans des domaines longtemps "macho" ... Bof, je ne crois vraiment pas que cela montre quoi que ce soit. Pour moi, cela témoigne d'une erreur de cible.
Qu'on se batte plutôt contre l'excision (j'ai vu un reportage terrifiant et fort intéressant sur Arte, en début de semaine), et qu'on arrête de m'écorcher les yeux et les oreilles avec des mots qui, pour moi, une fois mis au féminin, perdent la grandeur et la beauté que je leur conférais, pour devenir insignifiants, désolants, ridicules.
Je ne pourrai empêcher personne de se considérer comme écrivaine ou auteure, et c'est sans doute une bonne chose ;-) Mais qu'on me laisse le droit de choisir d'être écrivain amateur. De toute façon, sur le fonds, écrivain ou écrivaine, c'est toujours la passion des mots !
Je sais bien que la chose a déjà fait couler beaucoup d'encre, mais j'ai envie de donner mon avis. Cela m'attirera peut-être les foudres de certaines, mais après tout, chacun son avis !
Donc : j'en ai marre de toutes ces féminisations de noms intempestives !
Je ne sais si c'est à un féminisme exagéré que l'on doit cette tendance, mais je n'en peux plus !
Attention, je ne suis pas contre le féminisme, je serais bien écervelée sinon, de croire que les femmes ont accédé à des droits essentiels (voter, s'exprimer, étudier, aimer qui elles veulent ...) d'un claquement de doigts, et qu'il n'a pas fallu pour ça des combats dont la victoire reste toujours précaire ...
Seulement, si je suis pour le féminisme sur des points fondamentaux, je suis contre le féminisme de principe, où la recherche de l'égalité parfaite entre masculin et féminin devient systématique, et finalement perd beaucoup de sa pertinence ... À ce moment-là, le féminisme frise le ridicule, et dessert largement sa cause (ou du moins, ce que je considère comme sa juste cause).
Ce n'est pas la seule ni la première raison, mais je l'avoue : l'accord des noms m'exaspère pour une raison esthétique. Je trouve très laid, aussi bien visuellement qu'auditivement, ces noms féminisés, ça ne veut plus rien dire, ça encombre la vue et l'ouïe, c'est moche, tout simplement !
Madame la Procureure, vous trouvez ça joli ? Mieux encore : Madame la Substitute de la Procureure !
Mais alors pour moi, le pire de tout tient en deux mots que je vais avoir peine à écrire sans m'écorcher de partout : écrivaine, et auteure ... Arg, je ne sais pas si j'y survivrai ! Certainement que cela me tient particulièrement à coeur en raison de ma passion pour l'écriture. Peu importe, c'est franchement insupportable à mes yeux (et écrivaine, c'est sans doute encore pire, car l'horreur est visuelle et auditive !).
Je me souviens d'un exercice d'orthographe en CM1 : à l'époque, je témoignais déjà d'un goût prononcé pour l'écriture, et avais décrété que je serais écrivain. J'y tenais à ce petit nom plein d'espoirs. il fallait mettre au féminin, "lorsque c'est possible". La maîtresse avait fait exprès de m'interroger pour "écrivain". Je m'étais exclamée d'un air entendu "un écrivain, ça ne s'accorde pas, évidemment !". Pfff, je serais dégoûtée que mes enfants apprennent le contraire !
Non décidément, je refuse de m'y faire. Ce combat pour féminiser les mots est ridicule, parce qu'il ne touche pas à l'essentiel. Certains me diront peut-être que c'est un détail qui a son importance, qui montre que maintenant, les femmes ont leur place à part entière dans des domaines longtemps "macho" ... Bof, je ne crois vraiment pas que cela montre quoi que ce soit. Pour moi, cela témoigne d'une erreur de cible.
Qu'on se batte plutôt contre l'excision (j'ai vu un reportage terrifiant et fort intéressant sur Arte, en début de semaine), et qu'on arrête de m'écorcher les yeux et les oreilles avec des mots qui, pour moi, une fois mis au féminin, perdent la grandeur et la beauté que je leur conférais, pour devenir insignifiants, désolants, ridicules.
Je ne pourrai empêcher personne de se considérer comme écrivaine ou auteure, et c'est sans doute une bonne chose ;-) Mais qu'on me laisse le droit de choisir d'être écrivain amateur. De toute façon, sur le fonds, écrivain ou écrivaine, c'est toujours la passion des mots !